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Catherine Il suffit d'un Amour Tome 2 - Бенцони Жюльетта - Страница 56
Quand elle sortit de l'eau, elle laissa Sara l'envelopper dans une grande piece de fine toile de Frise chauffee devant le feu et la frictionner energique- ment.
Mais, quand la bohemienne apporta le coffre dans lequel etaient renfermes les parfums rares dont elle usait generalement, Catherine l'arreta d'un geste.
— Non... pas ce soir ! J'ai mal a la tete.
Sara n'insista pas mais son regard s'attacha un instant a la jeune femme qui laissait tomber le drap de bain.
— Habille-moi ! dit-elle seulement.
Tandis que Sara s'en allait chercher la robe de satin blanc, Catherine demeura debout devant son miroir mais sans meme accorder un seul regard a son corps. Depuis quelque temps, la vue de sa propre beaute ne lui procurait plus le plaisir qu'elle en tirait jadis. Le desir incessant de Philippe lui disait, mieux encore qu'un miroir, qu'elle etait plus belle que jamais. La maternite avait epanoui son corps, otant a ses formes toute trace de l'enfance. Sa taille, si etroite que les deux mains de Philippe en faisaient le tour, etait demeuree celle d'une jeune fille mais ses hanches s'etaient epanouies et ses seins, plus gonfles, s'attachaient orgueilleusement a son buste, prolongeant la ligne infiniment pure des epaules. Le grain de sa peau doree etait plus serre que jamais, sa chair plus ferme et plus souple et Catherine en connaissait le pouvoir sur le tout-puissant prince d'Occident. Entre ses bras, Philippe etait toujours l'amoureux eperdu des premiers jours... mais tout cela laissait maintenant Catherine singulierement indifferente.
Sans un mot, Sara passa la robe par-dessus sa tete, laissa glisser le tissu le long du corps qu'il enveloppa de plis souples et nacres. Le froid du satin sur sa peau nue fit frissonner Catherine. Elle devint si pale, tout a coup, que Sara murmura.
— Veux-tu que j'envoie au palais dire que tu es souffrante ?
La jeune femme secoua la tete.
— C'est inutile. Il faut que je le voie, ce soir. D'ailleurs, il est trop tard.
Le voila !
En effet, un pas rapide se faisait entendre au-dehors, puis l'echo d'une voix masculine qui jetait un joyeux bonsoir aux servantes demeurees dans la chambre. La porte de la piece de bains s'ouvrit sous la main impatiente de Philippe qui, du seuil, s'ecria :
— Disparaissez, Sara... que je puisse l'embrasser a mon aise ! Trois jours sans toi, mon amour... trois jours a ecouter les doleances des echevins de Bruxelles ! Un siecle d'ennui.
Tandis que Sara, abregeant sa reverence, disparaissait comme on venait de l'en prier si cavalierement, le duc s'avancait vers Catherine qu'il saisit dans ses bras et se mit a couvrir de baisers.
— Mon c?ur... ma vie... ma reine... ma fee aux cheveux d'or... mon indispensable amour, murmurait- il en une tendre litanie tandis que ses levres couraient des yeux de la jeune femme a sa gorge largement decouverte par le decollete genereux de la robe. Chaque fois que je te retrouve, tu me parais plus belle... si belle que j'en ai parfois le c?ur serre.
A demi etouffee, Catherine se debattait faiblement contre Philippe dont les mains impatientes l'enveloppaient deja d'un reseau de caresses. Il semblait extraordinairement joyeux et plus amoureux que jamais. Comme il cherchait a faire glisser sa robe, elle le repoussa doucement.
— Non, Philippe... pas maintenant.
— Oh ! Pourquoi ? J'avais une telle hate de te retrouver, mon amour, qu'il faut me pardonner si je te parais trop impatient. Mais tu sais trop quelles flammes tu allumes dans mon sang pour m'en vouloir. Catherine... ma douce Catherine, c'est la premiere fois que tu me repousses. Est-ce que tu es souffrante ? Tu es bien pale, il me semble...
Il l'ecartait de lui pour mieux la voir puis, tout de suite inquiet, la ramenait contre sa poitrine, emprisonnant dans ses deux mains le joli visage qu'il obligeait a se lever vers lui. Deux larmes roulerent soudain sur les joues de Catherine qui ferma les yeux.
— Tu pleures ? s'ecria Philippe affole. Mais qu'y a-t-il ? Mon aimee, mon doux c?ur... jamais je ne t'ai vue pleurer.
Bouleverse, il etait tout pres d'en faire autant. Ses levres minces tremblaient deja contre la tempe de Catherine.
— Il faut que je parte, murmura-t-elle. Ermengarde m'appelle... L'enfant est malade.
— Gravement ?
— Je ne sais pas... sans doute ! Ermengarde n'appellerait pas pour un simple malaise. J'ai peur, Philippe, tout a coup... le temps du bonheur est fini pour nous deux.
Tendrement, il la bercait dans ses bras puis l'entrainait vers le lit sur lequel il la fit asseoir avant de se laisser glisser a ses pieds, sur les marches couvertes d'un epais tapis de Perse.
— Ne dis pas de sottises, fit-il en emprisonnant les deux mains de la jeune femme dans les siennes. L'enfant est malade mais il n'est pas perdu. Tu sais qu'Ermengarde le soigne comme s'il etait sien. Je comprends ton angoisse mais il m'est penible que tu partes. Quand me quitteras-tu ?
— A l'aube...
— Bien, entendu. Alors, une escorte sera, avant l'aube, devant ta maison.
Si, si... j'y tiens ! Le chemin est long, les routes de moins en moins sures.
L'approche de l'hiver les rend plus dangereuses. Je ne serais pas tranquille autrement. Mais... je t'en prie, ne reste pas trop longtemps loin de moi. Je vais compter les jours...
Catherine detourna la tete, tenta de liberer ses mains mais Philippe les tenait bien.
Peut-etre resterai-je en Bourgogne plus longtemps que tu ne crois. Peut-etre meme ne reviendrai- je jamais en Flandres, dit-elle lentement.
— Comment ? Mais... pourquoi ?
Elle se pencha vers lui, prit entre ses deux mains le visage maigre dont elle avait appris a aimer, d'une certaine maniere, les traits fiers et fins.
— Philippe, dit-elle doucement, le moment est venu de la franchise entre nous. Il faut que tu te maries... et tu vas le faire. Allons !... Calme-toi ! Je sais que tu envoies Van Eyck en Portugal, bien que ce ne soit pas lui qui me l'ait dit. Je ne te blame pas, tu dois donner un heritier a tes sujets.
Seulement... je prefere m'eloigner. Je ne veux pas, apres ce que nous avons connu, d'une vie secrete, d'amours cachees. Nous nous sommes aimes au grand jour, je ne supporterai pas la grisaille de la clandestinite.
D'un geste violent, Philippe agrippa les epaules de la jeune femme. Il s'etait redresse, appuye d'un genou sur le lit, la dominant de toute sa taille.
— Tais-toi ! Je ne te condamnerai jamais a la clandestinite. Je t'aime comme jamais je n'ai aime et, si je dois me marier, ce n'est pas pour que tu connaisses les humiliations. Je suis le duc de Bourgogne et je saurai te garder au rang que je t'ai donne.
— C'est impossible, du moins ici ! Je peux vivre en Bourgogne... Tu n'y viens pas souvent mais tu pourrais y venir seul...
Sara qui entra pour annoncer le souper interrompit l'entretien. Philippe offrit sa main a Catherine pour la mener a table. Le repas avait ete servi devant la grande cheminee de la salle d'apparat et trois valets le servaient. Devant les serviteurs, Philippe et Catherine n'echangerent que peu de paroles. Le duc etait soucieux. Un pli profond se creusait entre ses yeux gris et, quand son regard se posait sur Catherine, la jeune femme pouvait y lire une profonde supplication. Il ne touchait pas aux plats qui etaient servis... Comme l'ecuyer tranchant s'appretait a decouper un pate de chevreuil, Philippe se dressa soudain repoussant si violemment la table qu'elle se renversa avec un bruit de tonnerre, arrachant a Catherine un cri de frayeur. D'un geste, il designa la porte aux serviteurs.
— Sortez tous ! cria-t-il.
Apeures, ils obeirent, sans oser ramasser les plats et les assiettes d'or qui se vidaient de leur contenu sur le dallage. Les yeux gris du duc etaient devenus presque noirs et une sorte de fureur crispait tous ses traits.
— Philippe ! cria Catherine.
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