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Последние комментарии
оксана2018-11-27
Вообще, я больше люблю новинки литератур
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Professor2018-11-27
Очень понравилась книга. Рекомендую!
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Vera.Li2016-02-21
Миленько и простенько, без всяких интриг
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ст.ст.2018-05-15
 И что это было?
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Наталья222018-11-27
Сюжет захватывающий. Все-таки читать кни
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Catherine et le temps d'aimer - Бенцони Жюльетта - Страница 101


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— Pourquoi les renvoies-tu ? demanda-t-elle. Je ne pourrai jamais sortir de cette toilette sans leur aide.

— Je suis la, moi, fit-il avec un sourire moqueur. Tu vas voir quelle merveilleuse chambriere je fais.

Otant rapidement son pourpoint qu'il jeta dans un coin, il se mit en devoir d'enlever une a une les epingles » qui retenaient le grand hennin sur la tete de Catherine. Il le faisait avec une legerete, une adresse qui firent sourire la jeune femme.

— C'est vrai ! Tu es aussi adroit que Sara.

— Attends, tu n'as rien vu. Leve-toi...

Elle obeit, prete a lui indiquer les agrafes et les rubans qu'il fallait defaire en premier pour enlever sa robe, mais, brusquement, Arnaud avait empoigne le decollete de ladite robe, tire d'un coup sec. Le satin d'azur se dechira de haut en bas, la fine chemise de batiste avec lui, et Catherine, avec un cri de mecontentement, se retrouva aussi nue que la main, a seule exception de ses bas de soie bleue.

— Arnaud ! Est-ce que tu es fou ?... Une robe pareille !

— Justement. Tu ne dois pas remettre deux fois une robe dans laquelle tu as connu pareil triomphe. C'est un souvenir... et puis, ajouta-t-il en la prenant dans ses bras et en collant ses levres a celles de la jeune femme, c'est vraiment trop long a defaire !

Le « souvenir » alla s'etaler sur le sol tandis que Catherine, avec un soupir de bonheur, s'abandonnait deja.

La bouche d'Arnaud etait chaude et sentait un peu le vin, mais elle n'avait rien perdu de son habilete a eveiller en Catherine des sensations desordonnees. Il l'embrassait pourtant posement, consciemment, cherchant a eveiller en la jeune femme ce desir qui en faisait une bacchante sans pudeur ni retenue. D'une main, il la maintenait contre lui, mais, de l'autre, il caressait lentement son dos, son flanc, remontait vers un sein pour glisser ensuite vers la douce courbe du ventre. Et Catherine, deja, vibrait, comme une harpe dans le vent.

— Arnaud... balbutia-t-elle contre sa bouche, je t'en prie...

A pleines mains, il lui prit la tete, noyant ses doigts dans les flots soyeux de sa chevelure, tira en arriere pour voir son visage en pleine lumiere.

— Tu me pries de quoi, ma douce ? De t'aimer ? Mais c'est bien ce que j'ai l'intention de faire. Je vais t'aimer, Catherine, ma mie, jusqu'a ce que tu en perdes le souffle, jusqu'a ce que tu cries grace... J'ai faim de toi comme si tu ne m'avais pas deja donne deux enfants...

En meme temps, il la courbait en arriere jusqu'a ce que plient ses genoux, jusqu'a ce qu'elle chut avec lui sur la grande peau d'ours etalee devant la cheminee, puis se laissa tomber sur elle et l'enferma entre ses bras.

— Voila ! tu es ma prisonniere et tu ne m'echapperas plus !

Mais elle nouait deja ses bras au cou de son epoux et cherchait a son tour sa bouche.

— Je n'ai pas envie de t'echapper, mon amour. Aime-moi, aime-moi jusqu'a ce que j'oublie que je ne suis pas toi, jusqu'a ce que nous ne fassions plus qu'un.

Contre le sien, elle vit se crisper le visage brun. Elle connaissait bien cette expression presque douloureuse qu'il avait dans le desir et se colla contre lui pour qu'il n'y eut pas un pouce de son corps qu'il ne sentit. Alors, ce fut au tour d'Arnaud de perdre la tete et, durant de longues minutes, il n'y eut plus, dans la grande chambre chaude, que le gemissement doux d'une femme amoureuse.

Tandis qu'Arnaud sommeillait, un peu plus tard, pendant une accalmie de leur plaisir, Catherine demanda soudain :

— Que t'a dit La Hire pendant le bal ? Est-ce vrai qu'au printemps il te faudra repartir, retourner au combat ?

Il entrouvrit un ?il, haussa les epaules en ramassant un coin de la peau d'ours sur laquelle ils gisaient toujours, s'en enveloppa lui-meme et couvrit en meme temps le corps, un peu frissonnant, de la jeune femme

— Je ne veux pas que tu partes, je ne veux pas que tu me quittes encore ! Je t'ai gagne, je te garde...

Elle serrait ses bras autour de lui dans un geste enfantin comme si elle craignait qu'il ne disparut tout a coup. D'une main tendre, il caressa sa joue et, doucement, l'embrassa. Dans l'ombre, elle vit briller ses dents blanches, comprit qu'il souriait.

— Est-ce que tu crois que j'ai envie de te quitter, de passer encore des nuits et des nuits sans toi, sans tes yeux, sans ton corps ! Je suis soldat et il faut que je fasse mon metier. Quand je partirai, tu me suivras... Les campagnes ne durent que six mois et il y a toujours des chateaux a l'arriere des combats. Tu m'y attendras, et nous ne nous quitterons plus... plus jamais. C'est fini, le temps des larmes, le temps des angoisses et de la souffrance. Desormais est venu pour nous le temps d'aimer. Nous n'en perdrons plus un seul instant...