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Grimm Jakob et Wilhelm - Contes Merveilleux Tome I Contes Merveilleux Tome I

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оксана2018-11-27
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Vera.Li2016-02-21
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ст.ст.2018-05-15
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Наталья222018-11-27
Сюжет захватывающий. Все-таки читать кни
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Contes Merveilleux Tome I - Grimm Jakob et Wilhelm - Страница 12


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La mere alla chercher le corps du garconnet et le coupa en menus morceaux pour le mettre a la sauce brune et le faire cuire en ragout. Mais la petite Marlene ne voulait pas s’eloigner et pleurait, pleurait et pleurait, et ses larmes tombaient dans la marmite, tellement qu’il ne fallut pas y mettre de sel.

Le pere rentra a la maison pour manger, se mit a table et demanda:

– Ou est mon fils?

La mere vint poser sur la table une pleine marmite de ragout a la sauce brune et petite Marlene pleurait sans pouvoir s’en empecher. Une seconde fois, le pere demanda

– Mais ou est donc mon fils?

– Oh! dit la mere, il est alle a la campagne chez sa grand-tante; il y restera quelques jours.

– Mais que va-t-il faire la-bas? demanda le pere et il est parti sans seulement me dire au revoir!

– Il avait tellement envie d’y aller, repondit la femme; il m’a demande s’il pouvait y rester six semaines et je le lui ai permis. Il sera bien la-bas.

– Je me sens tout attriste, dit le pere; ce n’est pas bien qu’il soit parti sans rien me dire. Il aurait pu quand meme me dire adieu!

Tout en parlant de la sorte, le pere s’etait mis a manger; mais il se tourna vers l’enfant qui pleurait et lui demanda:

– Marlene, mon petit, pourquoi pleures-tu? Ton frere va revenir bientot.

Puis il se tourna vers sa femme:

– 0 femme, lui dit-il, quel bon plat tu as fait la! Sers-m’en encore.

Elle le resservit, mais plus il en mangeait, et plus il en voulait.

– Donne-m’en, donne-m’en plus, je ne veux en laisser pour personne: il me semble que tout est a moi et doit me revenir.

Et il mangea, mangea jusqu’a ce qu’il ne restat plus rien, sucant tous les petits os, qu’il jetait a mesure sous la table. Mais la petite Marlene se leva et alla chercher dans le tiroir du bas de sa commode le plus joli foulard qu’elle avait, un beau foulard de soie, puis, quand son pere eut quitte la table, elle revint ramasser tous les os et les osselets, qu’elle noua dans son foulard de soie pour les emporter dehors en pleurant a gros sanglots. Elle alla et deposa son petit fardeau dans le gazon, sous le genevrier; et quand elle l’eut mis la, soudain son c?ur se sentit tout leger et elle ne pleura plus. Le genevrier se mit a bouger, ecartant ses branches et les resserrant ensemble, puis les ouvrant de nouveau et les refermant comme quelqu’un qui manifeste sa joie a grands gestes des mains. Puis il y eut soudain comme un brouillard qui descendit de l’arbre jusqu’au sol, et au milieu de ce brouillard c’etait comme du feu, et de ce feu sortit un oiseau splendide qui s’envola tres haut dans les airs en chantant merveilleusement. Lorsque l’oiseau eut disparu dans le ciel, le genevrier redevint comme avant, mais le foulard avec les ossements n’etait plus la. La petite Marlene se sentit alors toute legere et heureuse, comme si son frere etait vivant; alors elle rentra toute joyeuse a la maison, se mit a table et mangea.

L’oiseau qui s’etait envole si haut redescendit se poser sur la maison d’un orfevre, et la il se mit a chanter:

Ma mere m’a tue;

Mon pere m’a mange;

Ma s?urette Marlene

A pris bien de la peine

Pour recueillir mes os jetes

Dessous la table, et les nouer

Dans son foulard de soie

Qu’elle a porte sous le genevrier.

Kywitt, kywitt, bel oiseau que je suis!

L’orfevre etait a son travail, dans son atelier, occupe a fabriquer une chainette d’or; mais lorsqu’il entendit l’oiseau qui chantait sur son toit, cela lui parut si beau, si beau qu’il se leva precipitamment, perdit une pantoufle sur son seuil et courut ainsi jusqu’au milieu de la rue, un pied chausse, l’autre en chaussette, son grand tablier devant lui, tenant encore dans sa main droite ses pinces a sertir, et dans la gauche la chainette d’or; et le soleil brillait clair dans la rue. Alors il resta la et regarda le bel oiseau auquel il dit:

– Oiseau, que tu sais bien chanter! Comme c’est beau! Chante-le-moi encore une fois, ton morceau!

– Non, dit l’oiseau, je ne chante pas deux fois pour rien. Donne-moi la chainette d’or, et je le chanterai encore.

– Tiens, prends la chainette d’or, elle est a toi, dit l’orfevre, et maintenant chante-moi encore une fois ton beau chant.

L’oiseau vint prendre la chainette d’or avec sa patte droite, se mit en face de l’orfevre et chanta:

Ma mere m’a tue;

Mon pere m’a mange;

Ma s?urette Marlene

A pris bien de la peine

Pour recueillir mes os jetes

Dessous la table, et les nouer

Dans son foulard de soie

Qu’elle a porte sous le genevrier.

Kywitt, kywitt, bel oiseau que je suis!

Et aussitot il s’envola pour aller se poser sur le toit de la maison d’un cordonnier, ou il chanta:

Ma mere m’a tue;

Mon pere m’a mange;

Ma s?urette Marlene

A pris bien de la peine

Pour recueillir mes os jetes

Dessous la table, et les nouer

Dans son foulard de soie

Qu’elle a porte sous le genevrier.

Kywitt, kywitt, bel oiseau que je suis!

Le cordonnier entendit ce chant et courut en bras de chemise devant sa porte pour regarder sur son toit, et il dut mettre la main devant ses yeux pour ne pas etre aveugle par le soleil qui brillait si fort.

– Oiseau, lui dit-il, comme tu sais bien chanter!

Il repassa sa porte et rentra chez lui pour appeler sa femme.

– Femme, lui cria-t-il, viens voir un peu dehors: il y a un oiseau, regarde-le, cet oiseau qui sait si bien chanter!

Il appela aussi sa fille et les autres enfants, et encore ses commis et la servante et le valet, qui vinrent tous dans la rue et regarderent le bel oiseau qui chantait si bien et qui etait si beau, avec des plumes rouges et vertes, et du jaune autour de son cou: on aurait dit de l’or pur; et ses yeux scintillants on aurait dit qu’il avait deux etoiles dans sa tete!

– Oiseau, dit le cordonnier, maintenant chante encore une fois ton morceau.

– Non, dit l’oiseau, je ne chante pas deux fois pour rien; il faut que tu me fasses un cadeau.

– Femme, dit le cordonnier, monte au grenier: sur l’etagere la plus haute, il y a une paire de chaussures rouges; apporte-les-moi.

La femme monta et rapporta les chaussures.

– Tiens, c’est pour toi, l’oiseau! dit le cordonnier. Et maintenant chante encore une fois.

L’oiseau descendit et prit les chaussures avec sa patte gauche, puis il s’envola sur le toit ou il chanta: