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Collodi Carlo - Les Aventures De Pinocchio Les Aventures De Pinocchio

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оксана2018-11-27
Вообще, я больше люблю новинки литератур
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Professor2018-11-27
Очень понравилась книга. Рекомендую!
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Vera.Li2016-02-21
Миленько и простенько, без всяких интриг
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ст.ст.2018-05-15
 И что это было?
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Наталья222018-11-27
Сюжет захватывающий. Все-таки читать кни
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Les Aventures De Pinocchio - Collodi Carlo - Страница 2


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– Donne-moi ma perruque! – cria Maitre Antonio

– Et toi, rends-moi la mienne et faisons la paix.

Chacun ayant repris sa perruque, les deux petits vieux se serrerent la main et jurerent de rester bons amis pour la vie entiere.

– Donc, compere Geppetto – dit le menuisier pour sceller la paix retrouvee – que puis-je faire pour vous etre agreable?

– Il me faudrait du bois pour fabriquer ma marionnette.

Tout content, le menuisier fila prendre sur l’etabli le bout de bois qui lui avait fait si peur. Mais comme il s’appretait a le remettre a son ami, le bout de bois se degagea d’une violente secousse, lui echappa des mains et alla frapper durement les tibias du pauvre Geppetto.

– Eh bien, Maitre Antonio, voila une jolie maniere de faire des cadeaux! Vous m’avez quasiment estropie!

– Mais je vous jure que ce n’est pas moi!

– Alors, c’est moi!

– C’est la faute de ce bout de bois

– Je vois bien que c’est du bois, mais c’est vous qui me l’avez envoye dans les jambes!

– Moi, je n’ai rien envoye!

– Menteur!

– Geppetto, ne m’offensez pas, sinon je vous appelle Polenta!

– Espece d’ane!

– Polenta!

– Imbecile!

– Polenta!

– Macaque!

– Polenta!

Trois fois Polenta, c’etait une de trop. Geppetto se jeta sur le menuisier et ils s’etriperent de nouveau.

La bataille terminee, Maitre Antonio se retrouva avec deux griffures de plus sur le nez, l’autre avec deux boutons de moins a sa vareuse. Leurs comptes regles, ils se serrerent la main et jurerent de rester bons amis la vie entiere.

Sur ce, Geppetto prit le fameux morceau de bois et, apres avoir remercie le menuisier, rentra chez lui en boitillant.

Chapitre 3

De retour chez lui, Geppetto se met tout de suite a fabriquer sa marionnette et lui donne le nom de Pinocchio. Premieres espiegleries de la marionnette.

La maison de Geppetto se reduisait a une petite piece en rez-de-chaussee qu’eclairait une soupente. Le mobilier etait des plus rudimentaires: un siege bancal, un mauvais lit et une table completement delabree. Au fond de la piece brulait un feu dans une petite cheminee. Mais ce feu etait peint sur le mur, en trompe-l’?il. Une casserole, peinte elle aussi, bouillait joyeusement pres du feu envoyant un nuage de vapeur qui semblait etre de la vraie vapeur.

Arrive chez lui, Geppetto prit sans attendre ses outils et se mit a tailler le morceau de bois afin de confectionner sa marionnette.

– Quel nom lui donner? – se demanda-t-il – Je l’appellerai bien Pinocchio. Ce nom lui portera bonheur. J’ai connu une famille entiere de Pinocchio. Le pere, la mere, les enfants, tous se la coulaient douce. Et le plus aise d’entre eux se contentait de mendier.

Ayant trouve le nom de sa marionnette, il se mit a travailler serieusement. Il commenca par sculpter la chevelure, puis le front et les yeux.

Les yeux termines, imaginez son etonnement quand il s’apercut qu’ils bougeaient et le regardaient avec impudence.

Ces deux yeux qui le fixaient enerverent Geppetto. Il dit d’un ton irrite:

– Gros yeux du bois, pourquoi me regardez-vous ainsi?

Pas de reponse.

Alors il fit le nez, mais le nez a peine fini commenca a grandir. Il grandit, grandit, grandit tellement qu’il devint, en quelques minutes, un nez d’une longueur incroyable.

Le pauvre Geppetto avait beau s’ereinter a le retailler, plus il le retaillait pour le raccourcir, plus ce nez impertinent s’allongeait

Apres le nez, il sculpta la bouche.

Mais la bouche n’etait meme pas terminee qu’elle commenca a rire et a se moquer de lui.

– Arrete de rire! – dit Geppetto, vexe. Mais ce fut comme s’il parlait a un mur.

– Arrete, je te repete! – hurla-t-il d’une voix menacante.

Alors la bouche cessa de rire mais lui tira la langue.

Geppetto, pour ne pas rater son ouvrage, fit semblant de ne rien voir et continua a travailler.

Apres la bouche, ce fut au tour du menton puis du cou, du ventre, des bras et des mains.

Les mains achevees, Geppetto sentit qu’on lui enlevait sa perruque. Il leva la tete et que vit-il? Sa perruque jaune dans les mains de la marionnette!

– Pinocchio!… Rends-moi tout de suite ma perruque!

Mais au lieu de la lui rendre, Pinocchio la mit sur sa tete. La perruque lui mangeait la moitie du visage.

Ces manieres insolentes avaient rendu triste Geppetto, comme jamais il ne l’avait ete de toute sa vie. Il se tourna vers Pinocchio et lui dit:

– Bougre de gamin! Tu n’es meme pas fini que tu manques deja de respect a ton pere! C’est mal, mon garcon, c’est mal!

Et il secha une larme…

Restaient cependant a fabriquer les jambes et les pieds.

Quand Geppetto eut fini, il recut un coup de pied en plein sur le nez.

– C’est de ma faute – se dit-il alors. J’aurais du y penser avant. Maintenant c’est trop tard.

Apres quoi, il empoigna la marionnette sous les bras et la posa sur le sol de la piece pour la faire marcher.

Mais Pinocchio avait les jambes raides et ne savait pas encore s’en servir. Geppetto le prit alors par la main et lui apprit a mettre un pied devant l’autre.

Une fois ses jambes degourdies, Pinocchio commenca a marcher tout seul puis il se mit a courir a travers la piece. Finalement, il passa la porte de la maison, sauta dans la rue et s’enfuit.

Et le pauvre Geppetto de courir derriere lui sans pouvoir le rattraper parce que ce polisson de Pinocchio filait en bondissant comme un lievre. Ses pieds de bois frappaient le pave de la rue en faisant autant de tapage que vingt paires de sabots.

Arretez-le! Arretez-le! criait Geppetto, mais les gens, dans la rue, voyant cette marionnette en bois cavalant comme un cheval arabe, etaient enchantes de la regarder et ils riaient, riaient, vous ne pouvez pas savoir comme ils riaient.

Survint heureusement un carabinier qui, entendant tout ce vacarme et croyant qu’il s’agissait d’un poulain qui avait echappe a son maitre, se campa courageusement au milieu de la rue, jambes ecartees, avec la ferme resolution de l’arreter et d’empecher ainsi de plus graves desordres.